Report à fin 2024 du Contrôle de Sanction Automatisé (CSA) et de la troisième phase de la ZFE : mettons l’État face à ses incohérences !

 Report à fin 2024 du Contrôle de Sanction Automatisé (CSA) et de la troisième phase de la ZFE : mettons l’État face à ses incohérences !

Le 25 octobre dernier, le gouvernement, par la voix de Clément Beaune, ministre délégué aux Transports et de Christian Béchu, ministre de la Transition écologique et la Cohésion des Territoires, a annoncé le report à fin 2024 de la mise en œuvre du Contrôle de Sanction Automatisé (CSA), retardant ainsi l’interdiction effective pour la même période des véhicules classés Crit’Air 3 et diesel sur la Zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole du Grand Paris (MGP).

A l’heure où les conséquences concrètes du dérèglement climatique mais aussi de la pollution atmosphérique se font sentir sur notre environnement immédiat et nos déplacements, ce nouveau rétropédalage de l’État est à la fois incompréhensible mais surtout irresponsable. En effet, la ZFE n’aura d’impact durable, d’efficacité et d’acception sociale que si elle est accompagnée de moyens de coercition et de contrôle adéquats, sans oublier de mécanismes d’aides à la conversion supplémentaires, à destination des revenus les plus modestes comme des classes moyennes. Le report annoncé du CSA risque de mettre à mal la stratégie menée par la Métropole d’atteindre à l’horizon 2030, 100% de véhicules propres sur son territoire, minant ainsi pour espoir, à moyen comme à long-terme, d’amélioration de la qualité de l’air dans le Grand Paris.

Récemment condamné à 20 millions d’euros pour non-respect du seuil maximal autorisé de pollution au dioxyde d’azote et pris une nouvelle fois dans ses contradictions entre grands principes, discours et réalités, l’État doit assumer ses responsabilités en accélérant de manière franche la mise en place définitive de la ZFE. L’instauration de dispositifs additionnels comme la prime à la conversion ou encore le Prêt à Taux Zéro mais aussi la promotion des nouvelles mobilités (autopartage, vélo…) sans oublier un investissement conséquent dans les transports du quotidien, complémentaires aux actions menées par les collectivités territoriales, sont autant de pistes et de solutions qui assureront les ambitions collectives que nous portons d’avoir une Métropole plus respirable pour toutes et tous.

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