Le handicap en milieu scolaire est-il une réelle priorité pour le gouvernement ?

 Le handicap en milieu scolaire est-il une réelle priorité pour le gouvernement ?

Retrouvez notre tribune dans Nanterre Info de janvier portée par Samia Saidj. Bonne lecture !

Le handicap en milieu scolaire est-il une réelle priorité pour le gouvernement ?

La réussite et le bien-être scolaire de nos enfants sont des enjeux qui nous concernent en premier chef, en tant qu’élus tout naturellement mais également en tant que parents d’élèves.

Ces enjeux prennent une importance particulière lorsqu’intervient la thématique du handicap. A Nanterre, nous sommes régulièrement interpellés par des parents – le plus souvent des mères de familles monoparentales – qui nous font part des difficultés de plus en plus nombreuses qu’ils rencontrent dans la scolarité de leur enfant atteint de troubles moteurs, mentaux et/ou physiques. Parmi ceux-ci, la question récurrente des Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) dont le manque chronique en personnel pèse lourdement sur le suivi pédagogique et le moral de mères, de pères ou de tuteurs confrontés aux pesanteurs et manque de réactivité ainsi que de moyens humains comme financiers de l’administration. Ajoutons, pour finir, les difficultés rencontrées avec la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). La Ville est, en effet, régulièrement sollicitée en raison de la complexité des dossiers à remplir mais aussi de délai de renouvellement des prestations trop courts, ce qui peut entraîner des conséquences négatives pour certains foyers, en particulier une perte de droits.

Notre commune place depuis plusieurs années la question du handicap au cœur de ses politiques publiques et plus particulièrement éducatives. Outre l’installation, courant 2023, d’un jeu inclusif au square de la Liberté au quartier de La Boule/Champs Pierreux et la création prochaine d’une aire de jeux inclusifs au quartier du Centre, la municipalité met en place dans le cadre du dispositif « Après-école » – 934€ déboursés par an et par enfant  – de nombreuses activités périscolaires, toujours sous le signe de l’inclusion. Rappelons également le rôle de l’Office Municipal d’Éducation Physique et Sportive (OMEPS) et du service des Sports dont l’implication demeure cruciale dans la concrétisation de nos projets en matière d’handisport. Autant de démarches volontaristes qui permettent à nos enfants porteurs d’handicap de s’épanouir et d’assurer leur bien-être.

A travers cette initiative, il est bon de rappeler que les communes, au-delà de leurs compétences, demeurent en première ligne pour répondre aux attentes légitimes de nos concitoyennes et concitoyens. Dès lors, il est plus qu’indispensable, face aux situations – la plupart du temps incompréhensibles, voire inacceptables – dont nous font part les parents d’élèves en situation handicap, de rappeler aux autres collectivités territoriales leur responsabilité patente, pleine et entière en la matière, notamment en terme d’inclusion et de recrutement de personnel qualifié.

Une remarque qui, pour finir, vaut également à l’État. Pointée comme une priorité du quinquennat lors du premier mandat d’Emmanuel Macron, la question du handicap ne peut servir de variable d’ajustement ou mise au rebut au détriment de l’inclusion scolaire de nos enfants. Un enjeu majeur pour lequel nous aurions aimé que le précédent ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, fasse part de son engagement et volontarisme mais dont la nomination récente à la fonction de Premier ministre nous laisse sceptique quant à une prise en compte sérieuse et approfondie de ce sujet crucial par la majorité présidentielle actuelle.

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