Conseil municipal du 25 mars – Intervention de Vincent Soulage
Monsieur le maire,
Mesdames, messieurs chers collègues,
Chers Nanterriennes et Nanterriens,
Comme l’as précisé Thérèse Ngimbous Batjôm, les associations jouent un rôle majeur, au service d’un lien social de plus en plus distendu ; nous devons le rappeler.
Nous en avons encore récemment fait l’expérience lorsque les associations qui sont basées dans notre Ville n’ont pas hésité à nous prêter main forte lors des violences qui ont suivi la mort de Nahel. Au plus fort de la crise et après, leur connaissance du terrain, leur implication, le dialogue continu avec les habitants et en particulier avec les jeunes, ont fortement contribué à une désescalade.
En revalorisant son enveloppe budgétaire à destination des associations, la Ville ne se contente pas uniquement d’encourager et de reconnaitre celles et ceux qui, au sein de leurs structures, contribuent à la cohésion de notre commune. Au-delà, c’est un message politique que nous transmettons et voulons assumer : les collectivités territoriales et plus particulièrement une ville comme la nôtre, sont devenues les véritables garants de la cohésion nationale, face à un État qui cherche sans cesse à se désengager.
C’est un constat d’autant plus inquiétant que le gouvernement n’a tiré aucune leçon des terribles évènements du début de l’été 2023. A la demande justice sociale, de solidarités et mis en avant des quartiers populaires, l’exécutif répond coupes budgétaires massives (M. le maire en fait la longue liste). A travers la Politique de la Ville, Le secteur associatif ne sera pas épargné alors que nos efforts doivent être déployés pour soutenir de manière franche et continue, ces (nouvelles) sentinelles de la République.
Dans ce domaine comme dans d’autres, la politique de la Ville est une bonne illustration de la politique menée par le gouvernement :
- Dans un er temps, il engage un dialogue avec ses partenaires et fait naître des espoirs.
- Mais ensuite, lorsqu’il faut passer aux actes, les évolutions sont au mieux ténues : la participation de l’Etat à la politique de la Ville reste inchangée, au moins pour ses budgets. Tout au plus avons-nous réussi, après des échanges difficiles, à faire évoluer le zonage du territoire.
- Alors (et c’est le troisième temps), les acteurs de terrain ne peuvent que se tourner vers d’autres financeurs qui eux, jouent le jeu. A l’exemple de notre municipalité ou de la CAF, en profitant justement de l’évolution du zonage que nous avons obtenu.
Les associations nanterriennes savent qu’elles peuvent compter sur le soutien de la municipalité pour continuer le travail qu’elles mènent depuis de nombreuses années au service de notre population. De notre côté, nous demeurons vigilants et déterminés à obtenir que l’État s’implique clairement pour nos territoires et y faire vivre les principes républicains.
Je vous remercie