Conseil municipal du 21 novembre – Intervention de Didier Debord

AVERTISSEMENT : seul le prononcé fait foi 

Nous l’expliquions en mars dernier, construire un budget ambitieux, cohérent et fidèle aux valeurs et principes que nous défendons depuis le début de cette mandature demande d’importants compromis, de la constance mais également une grande capacité d’adaptation.

Je ne vous apprends rien, le contexte international s’est invité dans nos réflexions en matière de budget et de gestion des deniers publics. Concrètement, la hausse des prix de l’énergie mais aussi des matières premières a rebattu les cartes que nous avions en notre possession, nous incitant à réactualiser notre approche. A cela s’ajoute, comme cela a été évoqué dans la présentation d’Imed, la prise en compte de nouvelles dépenses notamment le relèvement, dès juillet 2022, du point d’indice – une mesure qui représente un surcoût non négligeable de 1, 8 million d’euros – sans oublier la hausse, bien que modeste, du SMIC, la revalorisation des grilles pour les agents de catégorie B et C ainsi que l’indemnité accordée aux directeurs d’accueil de loisirs afin d’assurer l’organisation du temps méridien.

Si nous nous réjouissons de ces différentes annonces pour le pouvoir d’achat des agents de la Ville, il convient de rappeler qu’elles constituent un défi supplémentaire pour l’équilibre budgétaire de notre collectivité, à l’heure où l’État ne semble toujours pas disposé à soutenir l’effort, pourtant déjà conséquent, réalisé par les communes. Nous le répéterons jamais assez, la baisse continue des dotations et la hausse de la péréquation réduit considérablement les marges de manœuvre de notre ville et prive nos concitoyens d’une manne financière digne de ce nom.

Deux éléments qui pèsent toujours dans l’élaboration de notre stratégie de construction budgétaire et qui nous incite en 2022 comme en 2023, à nous montrer encore plus vigilants, rigoureux et résilient mais également à faire preuve d’innovation et de bon sens tout en restant cohérent et fidèles au contrat passé avec les habitants. Cet état d’esprit, nous l’avons d’ores et déjà traduit à travers le plan de sobriété énergétique que nous avons mis en œuvre, dès cet automne, afin de répondre à la crise énergétique tout en continuant à protéger les Nanterriens, leur pouvoir d’achat ainsi que les services publics auxquels nous demeurons attachés. Malgré cet exercice d’équilibriste précaire, pour ne pas dire périlleux à certains moments, la Ville maintient le cap et continue à afficher ses ambitions pour le bien commun.

Je vous remercie.