Conseil municipal du 13 février – Intervention de Vincent Soulage
La production d’un rapport développement durable est un exercice incontournable, contraint certes mais ô combien pertinent. Son examen nous permet, en tant que collectivité mais également individus, d’évaluer, avec précision et transparence, les avancées de notre territoire en matière de développement durable.
Comme c’est souligné dès l’introduction du livret, ce n’est pas toujours une tâche aisée pour les pouvoirs locaux que nous sommes. Nous mesurons tous combien la nouvelle donne internationale sur le plan géopolitique, énergétique et écologique rend prégnante la question du Développement Durable. D’autant que le développement durable est loin de se limiter aux préoccupations écologiques ; c’est un principe auquel nous tenons et qui est rappelé dans les ODD (objectif de développement durable).
En face, le contexte budgétaire est contraint, et même extrêmement contraint, nous en avons eu l’occasion d’échanger sur ce point auparavant.
Malgré ces difficultés, notre municipalité s’est engagée depuis plusieurs années pour relever les défis en faisant preuve de persévérance, d’innovation et de concertation, fidèle aux valeurs et principes qu’elle porte et auxquels nous adhérons.
Nombreux sont les exemples sur lesquels nous pouvons nous appuyer ; ils remplissent un livret de 42 pages.
Comme c’est beaucoup, je vais me focaliser sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur – vous le savez – c’est tout naturellement la pratique du vélo. Nous en parlons dans la page consacrée à la « réduction de l’impact environnemental des transports », mais pas seulement.
Et accessoirement, je voudrais montrer à Mme Boussissi-Poulard qu’elle se trompe quand elle a affirmé tout l’heure qu’ « On ne se préoccupe pas des accidents de vélos ».
Années après années, nous travaillons à l’amélioration du réseau cyclable. Cette année, je voudrais citer un élément emblématique : l’ouverture de la passerelle Eole, qui traverse la Seine, et ouvre des itinéraires nouveaux et attendus
En complément, la ville s’engage pour promouvoir la culture vélo, car les infrastructures ne font pas tout. Elle déploie une aide à l’achat d’un vélo mécanique (Alexis en a parlé). Mais vous avez aussi toute une page sur nos efforts pour « développer le sport amateur avec la pratique du vélo ».
Les chiffres montrent que nos efforts portent des fruits. Deux chiffres le montrent :
On constate une augmentation des flux cyclistes (+32% sur deux axes importants, l’avenue de la République et l’avenue Joliot-Curie par rapport à 2021).
Et nous avons obtenu un 3ème vélo du label « Ville à vélo »…
Le rapport qui nous est présenté ce soir a cependant un défaut, celui de tendre à saucissonner nos actions. Car le DD passe aussi par des actions concrètes qui s’engagent sur plusieurs objectifs. J’en prendrai pour exemple la piste cyclable ouverte l’an dernier rue Pascal. Sa création a permis de faire progresser la végétalisation (et pas seulement en plantant des arbres) ; et nous avons choisi pour la piste un revêtement perméable certes moins confortable mais qui participe à la préservation de la ressource en eau.
Ces résultats tangibles et non exhaustifs, c’est la traduction de notre stratégie en matière de promotion et de développement des mobilités douces, initié dès le début de cette mandature et symbolisé par l’adoption, il y a déjà un an, de notre Plan vélo municipal.
Fort de ces réalisations, nous entendons bien poursuivre notre lancée comme nous l’avons déjà annoncé lors d’un précédent conseil municipal, notamment en poursuivant nos échanges avec le Conseil départemental afin de réaliser des pistes cyclables permanentes sur les axes dont elle a la responsabilité. Plus qu’une simple promotion, la pratique du vélo contribue, à son échelle, à réduire notre impact environnemental en matière de transports mais aussi à faire évoluer les mentalités et engager nos territoires vers un société plus résiliente.