Conseil municipal du 3 avril – Intervention de Didier Debord

AVERTISSEMENT : seul le prononcé fait foi

J’y faisais référence lors du précédent conseil municipal dédié au Rapport d’Orientations Budgétaires (ROB), déterminer et construire une stratégie budgétaire est un exercice de plus en plus éprouvant d’années en années. 2023 en raison d’un contexte et de facteurs que nous avons à maintes reprises évoquées dans cette assemblée, n’échappe pas à la règle, comme nous en avons discuté.

Le contexte justement. Je ne vous apprend rien, nombre de nos concitoyens subissent les effets directs de la hausse des prix qu’ils soient alimentaires ou énergétiques, plaçant certains dans une situation de précarité avérée voire avancée. Ils nous en parlent parfois, pour ne pas dire lorsque nous allons à leur rencontre un week-end par mois. C’est précisément dans cette situation que le service public prend tout son sens et sa raison d’être. A Nanterre, comme je l’expliquais le mois précédent, nous avons fait, à la différence d’autres villes des Hauts-de-Seine, le choix d’un service public fort au bénéfice de toutes et tous. Ce principe, nous le réaffirmons au quotidien et je crois que les dernières réalisations comme initiatives parlent pour elles-mêmes.

Garantir ce haut-niveau de service suppose d’utiliser avec intelligence mais aussi sens des responsabilités tous les outils que nous avons à notre disposition. Il faut le rappeler, les collectivités locales doivent faire avec des marges de manœuvre de plus en plus réduite. La suppression de la taxe d’habitation, décidée de façon unilatérale par Emmanuel Macron, ne facilite pas naturellement la tâche des pouvoirs locaux. Elle ne la facilite pas d’autant plus qu’aucun élu ou responsable politique, aussi bien dans la majorité présidentielle que dans l’opposition n’avait plaidé en faveur de son abolition.

Alors que reste-t-il, comme outils, aux collectivités et en premier lieu les communes pour à la fois rassurer leurs politiques, livrer leurs engagements tout en respectant leurs obligations en matière de construction budgétaire ?

La taxe foncière fait partie de ses instruments qui nous semble plus que pertinent. Nous assumons pleinement son relèvement – maitrisé il faut le préciser ! – qui doit nous permettre de dégager de nouvelles marges de manœuvre tout en nous incitant à poursuivre nos effort en matière d’optimisation et de mutualisation afin d’offrir un service public de qualité et pertinent aux Nanterriennes et Nanterriens.

C’est dans ce cet esprit et avec une détermination immuable que nous entendons poursuivre la transformation de notre ville, une ville qui anticipe son avenir et qui s’appuie sur l’ensemble de ses composantes. Nous pouvons bien naturellement penser à l’éducation, à la transition énergétique avec le développement du Plan Environnement Numérique sans oublier le dispositif « Cité éducative », ou encore à la Santé sans oublier le sport en cette année de préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, mais si nous devions retenir qu’une seule mesure-phare, ce serait sans aucun doute nos politiques à destination de la jeunesse. Une jeunesse que nous voulons accompagner et conseiller au mieux aussi bien sur le plan de la citoyenneté que dans l’insertion professionnelle.

Malgré donc des vents souvent contraintes, l’équipe municipale reste mobilisée en réalisant ses engagements mais aussi en restant force d’initiatives et de propositions. Au regard de ce qui a été exposé ce soir, le groupe socialiste et progressiste se prononce en toute logique en faveur de la proposition budgétaire qui nous est présentée. Un budget qui réaffirme ce pour quoi nous avons été élus il y a trois ans : faire de Nanterre, une ville pour toutes et tous.