Conseil municipal du 24 juin – Intervention de Vincent Soulage
AVERTISSEMENT : seul le prononcé fait foi
Monsieur le maire,
Mesdames, messieurs chers collègues,
Chers Nanterriennes et Nanterriens,
La délibération que nous allons voter ce soir marque un nouveau départ pour le projet de réaménagement autour de la gare Nanterre Ville.
Dès le début de l’actuelle mandature, la Ville s’est attachée à engager la mutation de la gare Nanterre – Ville et de ses abords, pour en faire des espaces publics agréables et profitables pour tous.
Pour réussir cette mutation, il nous fallait imaginer le partage de la rue de manière innovante et inclusive, qui participe à la fois au vivre-ensemble et à la transition écologique.
Nous avons ainsi initié un projet autour de cinq objectifs :
- Faciliter la circulation et les liaisons inter-quartiers
- Réserver davantage de place aux piétons et aux cyclistes
- Faciliter l’accès aux transports en commun et circulations douces autour de la gare RER
- Améliorer le cheminement piéton souterrain de la gare
- Créer une nouvelle voie pour désengorger la liaison Chemin de l’Ile/Centre, plus connue sous le nom « Percée Gallieni »
Les grandes lignes de ce projet ont été présenté dès 2021. La ville a déjà engagé certains travaux : l’aménagement de la rue Pascal en 2021, la réalisation de la 1ère partie de la percée Gallieni, désormais dénommée rue Toni Morrison (et qui attend les arrêtés préfectoraux pour être enfin ouverte au trafic !)
Par contre, le travail avec nos partenaires institutionnels (à commencer par la RATP, mais aussi Ile de France mobilité et le Département, pour ne citer que les principaux) s’est avéré parfois laborieux et le projet a pu sembler à l’arrêt. Il faut reconnaitre que la ville insistait pour que ces partenaires (en commençant par la RATP) respectent leurs obligations légales, obligations peut-être couteuses mais qui qui n’en sont pas moins obligatoires (car issues de la loi d’Orientation sur les Mobilités dite LOM).
Aujourd’hui, la convention de mandat qui va être signée avec la SPLNA doit marquer littéralement le redémarrage du projet. Désormais, il faut l’intégrer dans une réflexion large sur un périmètre qui ne se limite pas aux abords immédiats de la gare, et qui permette :
- D’améliorer et sécuriser les cheminements piétons, en commençant par le passage sous les voies ;
- De faciliter les circulations douces, en étant particulièrement attentifs à se relier aux voies cyclables déjà existantes ;
- D’installer enfin des stationnement vélo satisfaisants en quantité et en qualité (si vous passez par la gare, vous ne pouvez pas ignorer ces dizaines de vélos accrochés de manière sauvage et auxquels d’ailleurs nous allons proposer très rapidement une solution provisoire) ;
- D’intégrer les projets de construction récents ou à venir (et notamment la future médiathèque) pour créer un espace urbain de qualité.
Nous avons l’habitude de dire que notre ville a été maltraitée voire sacrifiée par les aménageurs qui y ont installé leurs infrastructures de transports, créant autant d’obstacles aux mobilités dans notre ville.
Cela fut le cas de la voie ferrée Paris – Saint Germain en Laye, devenue le RER A. Et les exemples se sont multipliés jusqu’à la ligne LNPN qui fait l’objet de la délibération suivante, et qui nous pose les mêmes problèmes de nuisances.
Pour répondre à ces difficultés, Nanterre doit sans cesse faire preuve d’imagination pour faire progresser un vrai partage de l’espace public. On peut en prendre pour exemple notre idée du futur « delta vert ».
Mais pour en revenir au pôle gare Nanterre ville, sa profonde transformation ouvre la possibilité d’apporter une réponse de qualité aux besoins d’accessibilité et de fluidité des déplacements sans cesse diversifiés des habitants de Nanterre.
Je vous remercie.